Nos fleurs de saison européennes sont cultivées avec amour... À qui pourriez-vous envoyer des bouquets ?

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Calcul de notre empreinte carbone, éclairage sur notre méthodologie

La réalisation de notre bilan carbone sur les scopes 1, 2 et 3 nous permet de mesurer nos émissions sur un périmètre opérationnel très large. Intégrant à la fois les consommations énergétiques de nos sites de production, les déplacements de nos employés et la gestion de nos déchets. Pour compléter cette image et nous permettre d’agir rapidement dès la conception de nos produits, nous avons également développé un outil pour mesurer l’empreinte carbone de nos bouquets et de nos plantes. Celui-ci nous permet d’évaluer les émissions liées à la production agricole, à l’utilisation d’emballages et aux transports nécessaires à la confection de nos produits. Ainsi, nous connaissons de façon précise les sources d’émissions de GES de notre processus de fabrication et pouvons élaborer différents scénarios pour faire des choix de conception éclairés : quelles sont les conséquences d’un changement de sourcing ? Quel est l’impact du remplacement d’un emballage plastique, par un emballage carton ? Quelles réductions d’émissions sont possibles par le passage à des livraisons en véhicules propres ?

COMMENT ÇA MARCHE ?

Pour évaluer les émissions issues de nos produits, nous avons utilisé la méthodologie Bilan Carbone développée par l’Ademe. Ils définissent leurs propres facteurs d’émission, des facteurs qui permettent de transformer une donnée d’activité physique en une quantité d’émissions de gaz à effet de serre. 

LES EMBALLAGES 


Pour nos emballages, nous avons tout d’abord réalisé une cartographie précise afin d’identifier les types de matériaux utilisés (cartons, cartons intégrant des fibres recyclées, plastiques, métaux…), et leur poids. Les facteurs d’émission calculés par l’Ademe nous ont ensuite permis de déduire de ces données physiques, les émissions de GES induites par la fabrication et à la fin de vie (traitements des déchets une fois qu’ils seront jetés) de nos emballages. 

Nos éléments utiles au packaging, sont classés en 5 catégories : 

  1. Le carton neuf qui n’est pas issu du recyclage et représente 390 kgCO2/tonne
  2. Le carton recyclé, qui équivaut à 670 kgCO2/tonne
  3. Le papier, qui pèse 919 kgCO2/tonne
  4. Le plastique, qui constitue 2383 kgCO2/tonne
  5. Le raphia, qui émet 36,7 kgCO2/tonne


Source : L’ADEME : l’agence de la transition écologique

Emballer tout en préservant nos forêts
95 % de nos emballages, soit 4 de nos fournisseurs, sont certifiés PEFC et FSC. Deux organismes qui s’assurent d’une gestion durable et exigeante, de nos forêts par les professionnels dont c’est la matière première.  


Dans le cas de l’emballage, tout est question de poids. Nos équipes ont eu pour mission de peser ces éléments, pour pouvoir faire des estimations. Il était ensuite nécessaire de comptabiliser l’ensemble des packagings approvisionnés, afin d’obtenir le poids total représenté par chaque catégorie.

L’ADEME est ici encore, une aide très précieuse. L’organisme a défini les facteurs d’émissions de toutes les catégories d’emballage que nous utilisons. Leurs données nous ont alors permis de convertir le poids approvisionné, en émission de CO2. 


Avec un exemple, c’est toujours mieux : 
La boîte de notre bouquet… Pèse : 0,514 kg / Elle appartient à la catégorie : Carton recyclé
L’ADEME indique que : cette catégorie génère 670 kgCO2/tonne

Résultat ?
0,514 * 670 / 1000 = 0,344 kgCO2
Nous pouvons à présent affirmer que notre iconique boîte, servant à vous livrer nos bouquets, émet 0,334 kgCO2.

LES TRANSPORTS

Nous avons suivi les transports nécessaires pour acheminer nos fleurs et nos plantes depuis nos producteurs jusque chez vous. Et tout comme pour les autres acteurs de notre entreprise, nous avons ensuite pu, grâce à ces données d’activités physiques, estimer les émissions de GES dont elles sont le résultat (elles prennent en compte la part amont de l'utilisation des combustibles : extraction, traitement, raffinage, transport et distribution). Trois critères sont utiles à cette évaluation : le mode de transport utilisé, le nombre de kilomètres parcourus et le poids transporté. 

L'AMONT AGRICOLE

Si de nombreux travaux ont été menés pour estimer les émissions de GES, conséquences de la production agricole dans le secteur alimentaire, la filière horticole a fait l’objet de très peu d’études. Ainsi, pour mesurer l’impact carbone de la production de nos fleurs et de nos plantes, nous avons directement interrogé nos producteurs afin d’avoir les données les plus précises possibles et représentatives de notre chaîne d’approvisionnement. Lorsque des informations manquaient, nous avons également passé du temps à explorer la bibliographie existante sur le sujet pour nous permettre d’utiliser des proxy. Une étude détaillée dirigée par des experts sur l’impact carbone d’une rose produite en Hollande (source : Title Life Cycle Assessment Cut Roses /authors Martina Alig), a par exemple servi à estimer les émissions liées à la production de certaines de nos fleurs. Bien sûr, cette façon de faire a ses limites. À l’avenir, nous espérons que la filière fasse preuve de plus de transparence, pour avoir accès facilement aux données de terrain. Enfin, nous avons cherché à être les plus exhaustifs possible, en intégrant à notre analyse les émissions provoquées par les intrants* agricoles (produits phytosanitaires, fertilisants…) et l’énergie utilisée pour le chauffage des serres, lorsqu’elles sont utilisées. 


*Intrant, nom masculin
Les intrants sont des éléments aidant les producteurs à protéger et faire grandir leurs cultures. Ils ont plusieurs fonctions : protéger (insecticides, fongicides), améliorer (fertilisants), désherber… Aujourd’hui, ces produits ont une origine bien souvent chimique et émettent de ce fait, énormément de GES**.

Les intrants chez Bergamotte, font l'objet d'une véritable investigation, chasse... Nous étudions minutieusement la question et les méthodes pour les limiter. Pour en savoir plus, nous invitons à découvrir notre article Les intrants quésaco, éclairage sur leur utilisation et plus encore !

**Gaz à effet de serre  

L’impact de nos transports en chiffres

LE TRANSPORT EN AMONT (du producteur jusqu’à nos ateliers)

Nos transports aussi, ont un impact sur l’environnement. Et pour les améliorer, nous devons également savoir d’où nous partons, en calculant l’empreinte carbone qu’ils laissent derrière eux. Êtes-vous prêts pour une nouvelle minute méthodologie ? 

Le roll, notre premier moyen de transport
Ce n’est pas tous les jours que l’on parle de rolls, enfin sauf dans notre cas, nous utilisons ces chariots au quotidien pour transporter nos variétés fleuries ou nos amies à feuilles vertes. Anthony, notre chef d’orchestre de l’atelier, explique qu’ils sont nécessaires, car ils permettent d’estimer le nombre de produits transportés. En effet, un roll, c’est un produit et nous savons par expérience, que les camions de nos partenaires peuvent contenir 43 rolls. 

Combien de CO2 par km, un camion émet-il ?
Notre quête d’informations, nous indique qu’un camion utilisé par notre transporteur, émet 808.4 gCO2 / km. Grâce à cette donnée, nous pouvons considérer que pour le transport d’un roll, nous émettons donc 18.8 gCO2/ km.
Mais nos efforts ne s’arrêtent pas là… Afin d’obtenir un résultat bien plus minutieux, nous avons ensuite établi une matrice de sourcing, indiquant le pays depuis lequel chaque variété arrive tous les mois. 

Concrètement ça donne quoi ?
Prenons un exemple datant de mars 2021. Ce mois-là, nous avons approvisionné notre atelier, de 7 200 Astilbes depuis l’Espagne.

Ce que nous savons : 

  1. 3600 tiges d’Astilbes peuvent être transportées, par roll. 
  2. 2 810 km séparent notre producteur espagnol, de notre atelier. 


Résultat ?
En mars 2021, l’empreinte carbone liée à l'approvisionnement d’Astilbe était donc de  :
(Total tiges / Nb tiges par roll)*(émission de CO2 par roll par km) * (distance producteur - atelier)
Soit : (7200/3600)*18.8*2810 = 105,656 kgCO2

Un calcul simple, qui une fois appliqué à l’ensemble de nos approvisionnements, nous offre l’opportunité d’estimer avec précision l’empreinte carbone de notre transport amont.

LE TRANSPORT EN AVAL (de nos ateliers jusque chez vous)

Ici, ce sont nos partenaires transporteurs qui nous transmettent le total mensuel de nos émissions de CO2. Chaque mois, nous recevons de leur part un reporting détaillé, ces données sont pour nous essentielles, elles nous donnent l’opportunité de pouvoir étudier de façon large et globale notre empreinte carbone, en prenant en compte ce scope dans nos calculs. 

SI NOS PRODUITS ÉTAIENT DES CHIFFRES :

En 2020, nous avons calculé l’empreinte carbone de nos bouquets en nous basant sur leur transport. Cette année, nous avons amélioré notre méthodologie de calcul, pour intégrer l’impact de la production agricole et de l’utilisation d’emballages. Et côté plantes, la même méthode a été appliquée (histoire de ne pas faire de jaloux…). 

LE SAVIEZ-VOUS...
1 kg CO2e c’est autant d’émission que : 
  • pour fabriquer un livre de poche 
  • pour parcourir 5 km en voiture


Pour votre culture générale, sachez qu'en France, l'empreinte carbone moyenne s'élève à 9,0 tonnes de CO2eq2 par personne.
Source : https://www.myco2.fr/fr/empreinte-carbone-francaise-moyenne-comment-est-elle-calculee/


Empreinte carbone d’un bouquet moyen Bergamotte de 26 tiges en 2021. 


Système de production hollandais avec l’utilisation de serre chauffée avec un mix gaz naturel et géothermie. 


Système de production français, sans serre.

Sources des données : données internes et collectées directement auprès de nos fournisseurs et partenaires.

CE QUE NOUS AVONS APPRIS :

Le mode de culture des plantes et des fleurs, est le principal facteur de variation de l’empreinte carbone des produits. En effet, le chauffage des serres représente la majeure partie des émissions de GES. À titre d'illustration , les 12 % de fleurs, issues de serres chauffées représentent près de 50 % de notre empreinte carbone totale. Le lien entre serre chauffée et empreinte carbone n'est donc plus à prouver. Comment faire ? Il faut impérativement travailler sur notre stratégie d’approvisionnement, pour diminuer ce chiffre de toute urgence ! Mais avec cette solution, une autre problématique s'impose : l'hiver, il est encore difficile d'imaginer pouvoir remplacer ces fleurs du jour au lendemain, tout simplement parce que les alternatives possibles, ne sont pas encore disponibles en quantités suffisantes. En revanche, malgré ces limites, il est de notre devoir d'agir à notre échelle, pour contribuer de manière plus positive à ces changements nécessaires dans l'industrie. 

CE QUE NOUS VOULONS FAIRE :
 

Que faire ? Tourner le dos à ces fleurs et laisser d’autres les vendre à notre place ? Abandonner ces producteurs avec lesquels nous travaillons depuis 5 ans ? Proposer une sélection de seulement quelques fleurs issues de production en serre froide (renoncules, anémones, tulipes) pendant les mois d' hiver ? Limiter notre offre pendant les redoutables changements de saison lorsque les fleurs d'hiver n'ont pas encore commencé et que les fleurs d'été ne sont plus disponibles ? Les réponses à ces questions, ne sont pas évidentes et les solutions encore moins à portée de main. 

Plutôt que le repli, ou pire le déni, c’est ensemble que nous devons trouver les solutions pour faire évoluer la production de fleurs vers la neutralité carbone. Beaucoup d’entre eux ont d’ailleurs déjà mis en place des leviers pour sortir du tout gaz. Panneaux solaires, raccordement au réseau de chaleur, géothermie, générateur WKK... Comment intervenons-nous ? Notre rôle est de les pousser à aller toujours  plus loin et toujours plus vite, dans cette démarche. Les serres chauffées doivent dans 10 ans, n'être plus qu'un lointain souvenir. Une solution à la limite de l’utopie ! Mais c'est possible !  

Comment peut-on y parvenir ? Elle demande de travailler l’hiver avec des producteurs du Sud de l’Europe (trop peu nombreux aujourd'hui), qui grâce à un climat méditerranéen adapté, peuvent faire pousser sans chauffage une grande partie de nos fleurs. Cependant, cette stratégie creuse l’éloignement entre nos ateliers et les fermes horticoles, augmentant par conséquent l'empreinte carbone de la partie transport. Il y a donc un subtil équilibre à trouver entre proximité, saisonnalité et besoin en énergie. Un objectif qui, vous l’aurez compris, est tout l'intérêt de ce rapport…

Enfin, de notre côté, des mesures concrètes ont été prises notamment sur la réduction du nombre de fleurs utilisées pour chaque bouquet. Ex : pour un bouquet qui comprenait 4 roses issues de serre chauffée en hiver en 2021, nous passons en 2022 à 3 roses. Mécaniquement, nous baissons déjà de 25 % notre empreinte carbone en procédant ainsi. 


ZOOM SUR LA PRODUCTION FRANÇAISE :
 

Si l'on se concentre uniquement sur la production française, nous savons que la filière emploie actuellement 1 200 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 78 millions d’euros. D’après les données de l’Observatoire structurel des entreprises de production réalisé par AND International, pour FranceAgriMer, on estime en France à 343 le nombre d’entreprises spécialisées dans la production de fleurs coupées (soit 12 % des entreprises horticoles et de produits de pépinière). Quelles sont les régions qui détiennent la palme d'or ? PACA, Pays de la Loire et Bretagne sont aujourd'hui les petits coins de France, où l'on produit le plus de fleurs coupées. Entre 2011 et 2019, la production de fleurs coupées a malheureusement perdu environ la moitié de ses entreprises, de son chiffre d’affaires et de ses emplois. Plus concrètement, pour vous donner une idée de ce que  représente la surface totale de production en France, il faut avoir en tête qu'elle occupe seulement 622 hectares, soit à peine plus qu'une seule exploitation céréalière. 

Les producteurs français ont besoin d'aide, et il est de notre devoir de participer à la restructuration de la filière. Elle doit redoubler d'efforts pour recruter et développer ses capacités de production, un élément dont tous les acteurs du secteur doivent simplement avoir conscience. C'est un fait, les capacités à produire actuelles, sont largement insuffisantes pour remplacer les cultivateurs étrangers du jour au lendemain. Les changements se font timidement et le chemin à parcourir est encore long, mais nous n'avons aucun doute sur les bénéfices que le secteur pourra en retirer. 

“ET POUR VOS EMBALLAGES ?”. 
PLUSIEURS ACTIONS SONT POSSIBLES ET LES VOICI :  


Réduire les consommations de matières :

  • Éviter le suremballage des produits ;
  • Travailler avec nos fournisseurs sur l’utilisation d’emballages plus légers.


Remplacer des matières, par d’autres plus écologiques : Aujourd’hui, les fibres recyclées sont intégrées dans 70 % de nos emballages carton (en volume). Et ce n’est pas fini, nous pouvons aller plus loin dans cette démarche. Pour ce faire, nous nous sommes par exemple lancés dans une véritable quête de solutions alternatives à l’utilisation d’une poche à réserve d’eau en plastique de nos bouquets. 


Nous continuons de développer des partenariats avec des transporteurs engagés, dans le but d’engendrer une baisse des émissions liées aux transports ! 

Auteur : Bergamotte

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