Constats
1 . La filière côté France est en déclin depuis bien longtemps. Les raisons sont multiples : manque de soutien, pression foncière accrue, hausse des prix de l'électricité ou encore forte concurrence internationale. Ces causes sont en lien direct avec cette réalité indéniable, 85 % des fleurs vendues dans l'hexagone, sont importées. Une réalité affichant sans détour les difficultés de la production française, qui ne peut répondre qu'à environ 15 %, des besoins en fleurs et plantes du pays.
2 . Résultat de ce premier constat, la production en France manque cruellement. Les données de l’Observatoire structurel des entreprises de production, comptabilisées par AND International pour FranceAgriMer, nous indiquent des chiffres terriblement bas : ils estiment à 343, le nombre d’entreprises spécialisées dans la production de fleurs coupées, pour une surface totale de 622 hectares, employant environ un millier de personnes seulement. Ce résumé chiffré illustre notre problématique principale, cependant, nous ne baissons pas les bras et privilégions la production nationale dès que possible.
Chez Bergamotte, nous pouvons affirmer que 99 % de nos fleurs sont sourcées en Europe, dont 32 % en France. Un chiffre optimiste, que l'on compte bien faire augmenter.
3 . La distance atelier/ cultivateur, est aussi un constat d'une importance capitale. Il nous pousse d'ailleurs à réfléchir au niveau européen. Les producteurs français sont très concentrés vers les Pays de la Loire, le Var ou la Bretagne, ils se trouvent par conséquent, très éloignés de nos ateliers (île de France). A contrario, la Hollande, paradoxalement, est plus proche de notre lieu de confection. La réduction d’émissions de CO2 liée au transport étant immanente à nos actions pour diminuer notre empreinte carbone, nous devons donc continuer à étudier les meilleures options. Et le sourcing auprès de pays européens limitrophes en fait partie.
Distance Paris/ Aalsmeer : 518 km
Distance Paris/ Var : 836 km
4 . Enfin, la compétitivité européenne est également un facteur qui pèce lourd dans la balance. Pourquoi l’Espagne et l’Italie intéressent davantage les fleuristes ? Tout naturellement, pour des questions de climat et de températures optimales en toute saison. Ils sont capables de produire toute l'année et en quantités souvent plus importantes, ce qui permet de développer un vrai système d'approvisionnement durable pour nous. Quant au marché hollandais, il est lui aussi très prisé par les professionnels du secteur, grâce à ses impressionnantes qualités logistiques. Leur organisation, leur savoir-faire dans le domaine de l’approvisionnement, les connexions qu’ils ont bâties avec le reste de l’Europe, permettent un ravitaillement fluide et rapide.
Le saviez-vous…
La surface totale de production de fleurs coupées sur tout le territoire français, est de 622 hectares, c’est-à-dire à peine plus qu'une seule exploitation céréalière. Dans le secteur, répondre à toute la demande en France en se fournissant uniquement chez des cultivateurs locaux, semble pour le moment encore inimaginable.
Malgré ces chiffres, ces obstacles, ces constats, nous avons l’envie et surtout le devoir de soutenir la filière française. C’est la raison pour laquelle nous cherchons en permanence des solutions, qui permettraient de relever le grand défi qu’est l'approvisionnement en France.