LES INTRANTS ET LEURS LIMITES, DANS LE CADRE DE NOTRE MÉTHODO
Nous ne disposons à ce stade d’aucune étude de référence en la matière. Il est assez facile d’estimer la quantité d’engrais ou de pesticides utilisés pour chaque producteur. En revanche, les conditions de culture sont toutes différentes et il est aujourd’hui irréaliste d'espérer obtenir un chiffre précis à l’échelle de notre bilan carbone.
Pourquoi ? Parce que chaque pratique culturale a ses habitudes, ses nuances, ses techniques (serre, hors-sol, fragilité des fleurs cultivées, niveau d’ensoleillement, taux d’humidité moyen…).
Comment y parvenir ?
Pour arriver à un résultat qui puisse tenir la route, nous nous sommes basés sur l’étude : “ Life Cycle Assessment Cut Roses 2018 de Martina Alig et Rolf Frischknecht". Celle-ci compare les intrants employés pour une rose produite au Kenya, sous serre, avec une rose similaire, produite aux Pays Bas, où l’agriculture est à la fois conventionnelle et optimisée.
La comparaison s’arrête là puisque nous n’achetons pas de roses au Kenya et que nos producteurs européens ont tous des pratiques culturales différentes en fonction de la zone de production et du type de fleurs cultivées. Une rose par exemple est bien plus sensible aux attaques d'insectes qu’un limonium ou de l'eucalyptus qui ne nécessite aucun traitement particulier.
Ces limites qui s’imposent ont pour effet très certainement de surestimer nos résultats. Nous pensons que le niveau d’intrants utilisés par nos partenaires est bien plus faible que celui de l’étude. Cette surestimation peut néanmoins devenir un mal pour un bien car elle nous pousse à imaginer le pire et à prendre donc des mesures bien plus draconiennes.
Ce point mérite la plus grande attention pour les années à venir. Aujourd'hui, nous ne sommes pas en mesure d’estimer le temps que cela peut nécessiter. Nous aimerions pouvoir compter sur la publication d’une étude scientifique et d'une initiative plus large de la filière afin de progresser sur cette thématique largement inexplorée.